L'odeur de la betterave verte !
Tout à commencé très tôt ce matin, vers 5h30 pour être précise...
C'était pourtant un jeudi comme les autres... un thé, un sac à dos, une envie de mettre les mains dans la pâte !
Mais c'était sans compter ce bus en warning devant notre école, nous attendant à l'heure où le voile de la nuit cachait encore vos corps tout endormie.
Je suis arrivée la première sur les lieux de l'enlèvement matinale.
J'ai perdue cette mauvaise habitude d'être constamment en retard à l'école, je laisse cette distraction à notre chère Véronique (membre de notre cake team). Je suis même arrivée en avance d'une heure la veille ! C'est vous dire à quel point je prend au sérieux ma nouvelle ambition de pâtissière ponctuelle. Cependant, j'avoue en toute humilité mettre salement gourée dans mon emploi du temps du mercredi matin.
Bref, tout commence donc par un début de matinée sombre, froid et plus que brumeux et un bus éclairant par intermittence ma peur d'être arrivée encore bien trop tôt ...
Mais en moins de temps qu'il n'en faut pour penser : "qu'est ce que je serai bien dans mon lit douillet !", nous voici tous réunis dans ce fameux bus en direction du Loiret pour visiter la fameuse sucrerie d'Arteney !
Après 1heure et demi de "repos" dans un bus bien chaud, nous voici dans l'impressionnant sucrerie.
Un gentil bonhomme retraité de l'usine pour guide, un casque de protection aussi orange que le fruit vissé sur nos têtes, le gilet jaune de Karl Lagarfeld correctement scratché et un casque audio pour bien entendre le guide mal habitué à son micro... nous voici fin prés à rentrer dans le coeur de la bête.
Le programme est simple et efficace, suivre la betterave de son arrivée en camion direct du champ avoisinant, jusqu'à l'emballage du petit carré de sucre près de votre tasse.
En route mauvaise troupe !
Des betteraves, des betteraves et encore pleins de betteraves:-600 camions par jour.
-10 300 tonnes de betteraves traitées par jour.
-160 personnes embauchées.
-1000 tonnes de sucre par jour.
- et une campagne sucrière qui dure environs 3 mois (24h/24).
Personne ne chaume. L'odeur est de plus en plus forte au fur et à mesure des étapes d'extraction.
On passe du gros manteau à l'extérieur, au tee-shirt à l'intérieur près des cuves d'évaporisation.
En quelques mots, les grandes étapes de la fabrication du sucre blanc que nous consommons :
-récolte
-lavages
-découpage
-diffusion
-filtration
-évaporation
-cristallisation
-essorage
-séchage et conditionnements.
L'endroit est incroyable, le bruit et l'odeur également !Inlassable, notre bon guide nous a dévoilé tous les secrets d'une carrière au service du sucre.
Dans le betterave, c'est comme dans le cochon... rien ne se perd et tout se transforme.
Le sucre contenue dans cette racine ne représente que 20 %.
Le jus restant non sucré est directement envoyé à la distillerie pour devenir de l'alcool et la pulpe pressée et séchée se voit transformée en granulé pour le bétail.
Fabrice a goûté à tout, des causettes de betterave fraîchement coupées, au jus filtré, jusqu'aux curieuses granules.
Il mettait ses doigts curieux partout !!
Pourtant, la prudence était de rigueur...
Cette visite c'est terminée par un repas convivial et pas mauvais du tout dans une salle de réunion du coin.
Tout ça dans la joie, la bonne humeur et les odeurs de betteraves que dégageaient inexorablement nos vêtements.
PS : Peut-être en cours d'année aurons nous la chance d'aller visiter une minoterie... ou pas !
PSS : Pour toujours l'odeur de la betterave à sucre sera inscrite dans mon répertoire olfactif...
PSSS : la fondation Cartier est juste à côté de mon école... incroyable... vive les trajets en bus
PSSSS : Cerise a 3 jours.